Chers amis,
« GENES, une République tournée vers la mer et l’art…. ».
Dès le 11ème siècle, elle doit son expansion et son prestige à sa flotte et à ses chantiers navals. Les croisades lui offrent des débouchés commerciaux avec les villes de Méditerranée orientale. En compétition (sinon en conflit ouvert selon les époques…) avec Pise et Venise, les marins génois assurent dès le 14ème siècle la distribution des marchandises précieuses en provenance de l’Orient.
Il est à noter que 3 personnages remarquables sont intimement liés à cette ville :
le bien connu Christophe Colomb, Andréa Doria (qui au 16ème siècle s’illustre tant au point de vue maritime (amiral) qu’au point de vue civil (rédaction d’une constitution faisant de Gênes une république marchande) et militaire (contre les Turcs et es Français), ainsi que le musicien Paganini :
Heureusement qu’à notre arrivée à GENES, sur le conseil avisé d’amis navigateurs, nous avons abordé la ville en prenant le tour en « Hop-on/off bus ». Nous avons pu ainsi apprécier les « beaux quartiers » avec leurs belles constructions et belles artères :
Autre ambiance, en effet, dans la zone du « Porto Vecchio », où circulent une masse de touristes et une population locale colorée de diverses origines. C’est là que nous admirons le Galion reconstitué du film « Les Pirates des Caraïbes » et visitons l’Aquarium et le – gigantesque - Musée Naval.
Le musée consacre une section intéressante à l’importante émigration italienne outre-Atlantique (plusieurs millions de personnes) : conditions de traversée très précaires (NB quand même moins pénibles que celles imposées aux courageux qui osaient traverser aux siècles précédents !), notamment les « dortoirs » et conditions de vie à bord. Cette émigration est mise en parallèle avec l’immigration dont l’Italie est actuellement la cible : autres temps, autres directions mais toujours la même motivation des migrants de la recherche d’une « vie meilleure » :
La visite des nombreux Palais révèle des trésors magnifiques, dont voici quelques exemples :
De Gênes, nous nous dirigeons vers PORTOFINO, port minuscule et aux prix prohibitifs, dans lequel nous nous limitons à un petit tour de reconnaissance (d’ailleurs il y a beaucoup de vent et des vagues inconfortables) :
Le port de Santa-Margherita Ligure étant complet, nous nous dirigeons vers CHIAVARI, où à côté de nous au Port, nous faisons la connaissance d’un Belge sympathique, véritable encyclopédie méditerranéenne et qui plus est, habite à deux pas de chez nous.… Nous découvrons avec plaisir cette superbe ville, aux nombreux commerces de bon niveau, qui est une destination de prédilection des Génois. Du fait de ses artères voûtées, cette ville nous fait penser à Annecy :
L’étape suivante est LA SPEZIA. Au passage, nous admirons le joli port de PORTO VENERE, un peu dans la grisaille, car le temps se détériore et de grosses pluies vont suivre. Nous apprécions d’ailleurs d’être bien amarrés à l’Assonautico qui offre des installations correctes. De là, nous pouvons aisément parcourir la ville à vélo.
Le MUSEO LIA, du nom de son donateur, présente un millier d’œuvres intéressantes, allant de l’époque romaine au 18ème siècle. Outre un amusant bougeoir à 4 pattes fabriqué à Dinant (Belgique !), on y trouve quelques très beaux tableaux, notamment la « Crucifixion » dite de Castelnuovo Magra (nom du village dont l’église détenait ce tableau à l’origine) de Pierre Breughel le Jeune, fraîchement restaurée :
Pas question de quitter La Spezia sans visiter les CINQUE TERRE ! Vu la tempête le 22 septembre, les visiteurs ont reporté – comme nous ! – leur visite au lendemain, d’où la foule rassemblée de bon matin dans la gare pour prendre les tickets du fameux train qui permet de s’arrêter dans les divers villages, d’autant plus que le site Internet ne fonctionnait pas la veille. Heureusement, Paul découvre un distributeur qui nous délivre les tickets souhaités, nous dispensant de faire la file pendant 1 heure…
Il s’agirait effectivement d’une excursion romantique si on pouvait faire abstraction de la foule de touristes qui y déambulent, dont certains n’hésitent pas à s’approcher dangereusement des falaises, la mer étant encore assez démontée…
Le lendemain, il y a moins de vent que prévu. Après 60 NM malheureusement essentiellement au moteur, nous rallions le sympathique petit port de CAPRAIA, idéalement situé sur le chemin de l’Ile d’Elbe et de la Corse.
Sur les hauteurs du village, le long de la forteresse, nous découvrons des trous carrés, creusés à même la roche et qui communiquent entre eux par de petites rigoles : nous pensons à des lavoirs mais il s’agit en fait de « Palmenti » destinés à presser le raisin :
De Capraia, nous rejoignons la Corse
A bientôt,
bien amicalement,
Marianne & Paul