POLLUX NEWS – 20/06/2023 – ISCHIA – CIRCEO – FIUMICINO – GIGLIO – PUNTA ALA

Chers amis,

Nous voici à l’Ile d’Elbe depuis quelques jours.
Depuis hier, un petit coup de vent du SE sévit.
Nous restons abrités dans la baie de Portoferraio au N de l’Ile, qui plus est, amarrés à une solide bouée.
Nous en profitons pour vaquer à diverses occupations, notamment la mise à jour du Blog…

Passant (sans regrets…) à côté de Capri, nous avons rejoint avec plaisir l’Ile d’ISCHIA, déjà visitée en septembre 2019 et plus particulièrement notre place habituelle dans le vieux port (toujours autant perturbé par les incessants ferries dont la fréquence nous dépasse !) :

Cette fois, nous avons visité le superbe CHÂTEAU ARRAGONAIS, qui domine majestueusement un petit ilot, relié à la terre par un pont.

Construit au Vème s. BC par des Grecs de Syracuse, il a ensuite été occupé par les Romains.  Puis ont suivi des siècles de pillages, de destructions et d’aménagements dus aux Visigoths, Vandales, Ostrogoths, Arabes, Souabes, Angevins…

En 1301, lors de l’éruption volcanique du Mont EPOMEO les insulaires y ont trouvé refuge et y ont construit un petit village.  En 1441, Alphonse d’Aragon entreprend la reconstruction du château, le relie à la terre par un pont, le dote de fortifications et de murs imposants, afin que presque tous les habitants de l’Ile puissent y trouver refuge en cas d’attaques des Pirates. 

Au XVIIè. Siècle, les enceintes du château abritent 1892 familles, un couvent et une abbaye.

A partir de 1750, les Pirates devenant moins virulents, les habitants délaissent le château au profit des terrains fertiles de l’île.  Le château a ensuite été conquis (et partiellement démoli) par les Français et les Anglais.  Transformé ensuite en prison pour les condamnés à perpétuité, il a finalement été vendu en 1911 à une famille privée.  La gestion actuelle est en tout cas soignée, y compris l’entretien des jardins.  Une galerie d’art y a aussi été instituée.  Les vues sur Ischia sont magnifiques.

On visite avec intérêt – et effroi – le petit musée consacré aux instruments de torture et à leurs horribles utilisations.  C’est là que nous découvrons une ceinture de chasteté pour homme !

Un autre point d’intérêt (glaçant) est le Couvent dans les caves duquel on trouve le « Cimetière des Nonnes » : on y plaçait les cadavres sur des espèces de sièges « drainants » sur lesquels on les laissait se décomposer jusqu’à complet dessèchement.  Ensuite, les os étaient rassemblés dans un ossuaire.  Cette macabre pratique visait à souligner le manque d’utilité du corps humain, simple réceptacle temporaire de l’esprit.  Les nonnes priaient (dans cet état d’esprit )de nombreuses heures dans ces lieux malsains et succombaient ainsi souvent à de graves maladies…

Louant une voiture pour la journée, nous n’avons pas manqué de nous rendre à la Casa d’Ambra (célèbre viticulteur local) pour reconstituer nos stocks de vin rouge. 

Nous nous sommes également arrêtés à SANTO-ANGELO, plage très prisée, qui a des allures cycladiques :

Indépendamment de leur localisation particulièrement escarpée, les thermes romains alimentés de sources chaudes, ne nous ont pas tentés.

Quittant Ischia, nous avons rejoint le CAP CIRCEE, du nom de la magicienne qui a ensorcelé et retenu Ulysse et ses hommes pendant un an.  Le temps était calme, donc pas de problèmes, mais l’endroit est connu comme dangereux par mauvais temps.

Nous avons ensuite fait escale à FIUMICINO, chez Nautilus Marina, que nous connaissons bien et qui avait accepté de réceptionner nos nouvelles batteries envoyées de France.  L’électricien espéré n’étant pas disponible comme prévu, Paul a dû se débrouiller tout seul pour les installer et faire tous les paramétrages nécessaires.  Heureusement, 2 ouvriers ont bien voulu se charger de déposer les nouvelles batteries à bord et – surtout – d’enlever les 4 vieilles qui pesaient chacune 43 kg !

Une petite expédition à vélo (heureusement avec un retour en taxi) au Port d’OSTIE, nous a permis de passer agréablement la soirée en compagnie d’un ami-navigateur italien rencontré en Grèce il y a plus de 10 ans. 

Après 3 jours passés confinés à Fiumicino, nous avions besoin d’air, ce qui nous a fait prendre la funeste décision d’ancrer au large de Santa-Marinella au lieu de passer la nuit tranquillement dans la marina (qui plus est située dans un bel endroit très arboré).  Nous avons eu l’impression de « dormir » dans une machine à laver…

Le lendemain, arrivée à l’ïle de GIGLIO où, à hauteur de rochers affleurants, nous avons une pensée émue pour les 32 victimes du naufrage de Costia Concordia en janvier 2012, dû au manque de professionnalisme du capitaine (et de son équipage), qui avait donné l’ordre de passer près de Giglio pour saluer les copains. 

Le port de GIGLIO est bien sympa mais il est sous l’emprise des nombreux ferries qui y accostent, occupant la majorité de l’espace.  Nous avons eu la chance d’être acceptés – gratuitement - au quai public :

Une excursion en taxi/vélo jusqu’au CASTELLO GIGLIO nous a permis d’admirer ce magnifique village médiéval, courageusement ancré sur un promontoire rocheux :

Après GIGLIO, nous rejoignons PUNTA ALA où les ouvriers du chantier réparent efficacement l’attache du support de radar qui s’était déboitée, sans doute au fil du temps, mais que Paul n’avait constaté qu’après notre traversée mouvementée entre la Grèce et la Sicile….

Ensuite, traversée vers le Sud de l’Ile d’Elbe, qui s’annonce bien sympa.
Suite au prochain numéro.
Bien amicalement,
Marianne & Paul