17 octobre 2022
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Chers amis,
En quittant Santorin, nous nous sommes réfugiés à IOS pendant les quelques jours de Meltem violent.
COIN VOILE :
« Réfugiés », c’est vite dit ! Effectivement, le quai Nord nous a bien protégés du vent mais pas du tout des vagues occasionnées par les ferries qui se fichent de tout : ils arrivent et repartent à toute vitesse, générant des vagues de 50 à 80 cm, les remontrances qui leur sont régulièrement adressées ne servant strictement à rien.
Dans les 10 minutes de notre arrivée, n’ayant pas encore eu l’occasion de nous rendre compte des risques potentiels de l’endroit et ayant choisi prudemment une place entre un voilier et un bateau à moteur (sans mât) – càd le tricotage des mâts des voiliers - , un ferry a sévi et le mât du voilier voisin, pourtant écarté du nôtre, a heurté violemment le haut de notre mât, détruisant notre anémomètre électronique.
Bien obligeamment, notre sympathique voisin français est monté en haut du mât et a tenté avec Paul de bricoler une réparation de fortune. Rien à faire, il a fallu commander une nouvelle pièce, laquelle, venant d’Athènes (et compte tenu aussi de la suppression de quelques ferries à cause du mauvais temps) a mis 5 jours à arriver.
Enfin, nous nous sommes consolés en observant le chaos qui régnait en face, au quai Sud, exposé au vent et aux vagues :
Une balade très venteuse nous permet d’admirer le joli village haut-perché :
L’étape suivante, SHINOUSA (où nous avons retrouvé avec plaisir nos amis Astrid et Wolfgang qui vont d’ailleurs se retrouver avec nous dans les escales suivantes), fut l’occasion d’une bien agréable balade à terre dans un beau village et d’un excellent repas :
Nous rejoignons ensuite KOUFONISSIA, un vrai bijou au sein des « Petites-Cyclades » avec de jolies maisons (dévolues au tourisme) et, une fois n’est pas coutume, un petit port bien organisé :
Ensuite, nous mettons le cap sur PAROS, plus exactement le port de NAOUSSA, en principe bien protégé vu que le vent s’est mis au Sud.
COIN VOILE :
Sans nous laisser impressionner par un gros bateau à moteur qui fait du forcing à l’entrée, nous parvenons à rentrer et à attraper l’une des dernières pendilles disponibles. Le supposé Chef de Port ne nous aide en rien. Le port est délabré et la plupart des pendilles, non entretenues, gisent tristement au fond de l’eau, ne demandant qu’un peu de savoir-faire et de bonne volonté pour être réhabilitées. En conséquence, dans ce petit port, la plupart des bateaux sont obligés de se mettre à l’ancre, d’où épisodes fréquents de croisements de chaînes et de décrochages pas toujours simples….
Étant à la pendille (et donc plus en sécurité qu’à l’ancre), nous louons une voiture et redécouvrons cette belle île. Nous aurions bien voulu visiter les carrières de ce célèbre marbre blanc de Paros (utilisé notamment pour certaines décorations du tombeau de Napoléon), mais leur accès a été condamné.
A Parikia, nous revisitons le musée archéologique qui contient quelques belles pièces :
Nous poursuivons par la visite de la superbe basilique byzantine, entourée d’un paisible cloître et dont l’intérieur est richement décoré. Une galerie intérieure fait le tour de l’église, permettant des vues plongeantes sur l’intérieur. Un curieux baptistère en forme de croix grecque datant du 4ème siècle est l’un des mieux conservés en Orient. Le petit musée contient de très belles icônes.
De retour au port, nous sympathisons avec un couple de navigateurs Belges qui se révèle habiter à quelques kilomètres de chez nous…
Nous rejoignons ensuite NAXOS, que nous avions déjà visitée il y a quelques années.
COIN VOILE :
En 2014, 2 pontons au moins (avec pendilles) accueillaient des bateaux de passage dans le port de Naxos et c’est là que nous avions laissé le bateau 3 jours pour aller visiter Santorin en ferry. Maintenant, rien n’est clair quant aux disponibilités, le Chef de Port (fort peu aimable au demeurant) maintenant d’ailleurs un flou artistique sur le sujet. Nous avons donc dû accepter - sans rechigner ! - une place, à l’ancre, cul à quai, sur le ponton extérieur ce qui nous a permis de bien « profiter » des belles vagues générées plusieurs fois par jour par les ferries. En conclusion, le port de Naxos n’est plus un bon endroit où abandonner son bateau sans surveillance et nous nous félicitons d’avoir, cette année à Santorin, opté pour la solution des bouées de Capt John, tout à fait sécurisées (voir blog précédent).
Au détour des ruelles du KASTRO (cité médiévale), nous découvrons l’ancien couvent des Ursulines qui abrite temporairement quelques (maigres) collections du musée archéologique, actuellement fermé pour rénovation. Quelques jolies statuettes datant du 3ème millénaire BC.
Nous nous consolons en dégustant, en compagnie de nos amis belges et allemands, un lunch original sur la terrasse aménagée dans les toits, révélant des vue plongeantes sur le port.
FOLEGANDROS est notre escale suivante. Vu le fort vent du NE, nous choisissons une baie calme sur la côte SW où quelques voiliers ancrent en toute sécurité. Nous débarquons en dinghy, prenons le bus pour la jolie HORA située sur un à-pic impressionnant :
Vu l’annonce d’un fort vent de secteur Sud dans les prochains jours, nous rejoignons la baie de MILOS où nous ancrons sous le vent de la côte Sud. Bénéficiant d’un répit d’une journée avant le coup de vent, nous louons une voiture et revisitons cette belle île, au passé géologique tourmenté.
A Milos, ce peuple de marins (et aussi d’ex-pirates, l’endroit se prêtant très bien à des caches secrètes…), est soucieux de la sécurité des embarcations : les garages à bateaux, dont les portes colorées se détachent bien sur fond de pierre, sont légion. On peut en tirer certaines conclusions sur le climat rude qui peut y sévir…
Heureuse surprise, à PLAKA où nous nous baladons paisiblement, le musée archéologique a été judicieusement rénové et les collections sont particulièrement bien éclairées. Les pièces maîtresses retiennent notre attention :
- la célèbre VENUS bien sûr ; il s’agit d’une copie dont l’original est au Musée du Louvre
- la « Dame de Filakopi », petite figurine d’argile, d’aspect assez moderne mais datant de 1200 BC.