POLLUX-NEWS – 21/06/2021 - BARI – RIMINI – VARENNE – CHIOGGIA - VENISE

Chers amis,

Le lendemain de sa deuxième dose de vaccin Pfizer, Paul s’évade de l’ambiance belge Covid pour rejoindre BARI où le bateau a hiverné à sec et où de nombreux travaux l’attendent.  Marianne le rejoint une dizaine de jours après.

En Italie, la population est très disciplinée (masques, gel, distances). 

Nous renouons avec plaisir avec l’agrément des restaurants et de la bonne cuisine italienne.

Notre objectif cette année est de remonter la côte italienne jusqu’à CHIOGGIA, dans le sud de lagune de Venise et d’y laisser le bateau quelques jours, le temps de réaliser en voiture un petit circuit en voiture (Padoue – Vérone – Milan – Bergame – Lac de Garde).  Ensuite, revisiter Venise, descendre en Croatie et ensuite en Grèce.

COIN VOILE
La côte italienne est peu profonde et il faut prendre garde à ne pas s’aventurer dans certains endroits insuffisamment profonds car non dragués comme ils devraient l’être (négligence, manque de moyens financiers ?…).  C’est ainsi que dans le petit port de NUMANA, référencé comme ayant une profondeur suffisante pour nous, nous nous retrouvons échoués en plein milieu du port avec d’ailleurs aucun responsable en vue.  Nous parvenons à nous dégager et rejoignons le ponton carburant où, là aussi contre toute attente, la profondeur est plus que limite.  Nous attendons prudemment la pleine mer pour décoller…

Que ce soit le long de la côte ou dans la lagune de Venise, nous retrouvons souvent des installations de pêche au carrelet :

Une escale à RIMINI nous permet d’apprécier cette sympathique ville touristique qui recèle notamment des vestiges romains :

A RAVENNE, grosse déception : impossible d’aller revisiter les fameuses mosaïques.  Covid oblige, il eût fallu réserver « on-line » et suffisamment de temps à l’avance avec créneaux horaires précis à respecter (difficile à programmer en voilier).  Nous avions déjà eu à nous plaindre précédemment (notamment à Grenade !) des effets du tourisme de masse et des réservations « longtemps à l’avance » mais maintenant, le Covid s’ajoute à l’affaire, le tout sous l’emprise des informaticiens qui exploitent au mieux un business juteux, face à des responsables qui ne sont plus capables de raisonner avec bon sens.  Les mêmes inconvénients se répèteront à plusieurs reprises au cours de notre petit voyage.

Frustrés, nous rouvrons notre album photos de 2012 :

CHIOGGIA nous apparaît bien sympathique car précisément non touristique :

COIN VOILE
La marina Darsena Le Saline est très bien tenue.
Le chantier semble travailler sérieusement (grue de 80 T).

En route pour PADOUE.  Cette fois, pour ne pas louper la visite incontournable de la CHAPELLE DES SCROVGNI nous obtempérons et réservons le seul petit créneau horaire qui reste disponible.  Arrivés sur place, on nous fait entrer à l’heure dite en compagnie de 18 autres personnes, dûment comptées (aucune flexibilité….).  Nous admirons les fresques peintes par GIOTTO en 1305, visitons également la pinacothèque qui révèle quelques belles pièces et faisons un tour en ville à vélo (lunch agréable sur la place du marché) :

Le portrait est celui d'un riche "Capitaine de Venise"....

Nous faisons une incursion dans la « Riviera de la Brenta » peuplée de somptueuses villas érigées au XVème siècle par de riches vénitiens.  Toutefois, tout ce qui serait intéressant à visiter est fermé pour cause de Covid ou de désorganisation (ou les deux…).  Vu de loin, tout cela semble assez décrépit…

VERONE nous apparaît comme une belle ville, jeune et dynamique dominée par ses arènes (et l’histoire de Roméo et Juliette…) :

MILAN est dominée par son impressionnant DUOMO :

Les GALERIES centrales et ses belles boutiques attirent toujours autant de monde :

Par souci de soutenir la vie culturelle qui reprend doucement et d’admirer l’intérieur de la célèbre SCALA, nous allons écouter la mezzo-soprano française Marianne CREBASSA.  On vous passe toutes les difficultés rencontrées pour réserver….  Covid oblige, le taux d’occupation est réduit à 50 % et tout le monde (sauf la soprano !) doit garder son masque pendant tout le spectacle.  Pas d’entracte au foyer.  Applaudissements néanmoins soutenus d’un public enthousiaste qui rappelle plusieurs fois la cantatrice.

Très intéressante visite du musée des Sciences et technologies.
Par contre, vu les fermetures des musées le lundi et les réservations quantifiées, nous ne visitons pas tout ce que nous souhaitions…. (notamment le Musée d’Art moderne et la Cène).

En quittant MILAN, nous nous arrêtons à BERGAME, dont la ville ancienne haut-perchée date du XIIème siècle :

Ensuite, direction le LAC DE GARDE avec une nuit passée à SIRMIONE, une des perles du lac.
Notre chambre a vue sur le lac.  La piscine (d’eau soufrée) est à une température naturelle de 38°C ! 

Quittant CHIOGGIA par la lagune, prudemment à marée montante, par un itinéraire soigneusement étudié par le Capitaine, nous arrivons à Venise (déjà visitée en 2012).

A raison de plusieurs coups de fil anticipatifs, nous sommes parvenus à réserver un emplacement à la Marina de SAN GIORGIO, située juste en face de la Place St-Marc, une position de choix pour admirer la Sérénissime et tout le trafic incessant des vaporettos et autres esquifs.

COIN VOILE
Inutile en effet de se pointer là sans réservation, on ne dispose d’une place qu’en l’absence d’un membre du Yacht-Club.  Très bon restaurant réservé aux membres (et aux visiteurs) situé entre St-Marc et le parc à gauche.  Terrasse surélevée et ombragée d’où la vue est superbe.  Un bon moment….

Le GRAND CANAL est toujours aussi magnifique, unique au monde et    inoubliable.

Bonne nouvelle : les pigeons ont quasi disparu de la place St-Marc.  Il est maintenant interdit de les nourrir sous peine d’amende.

Nous revisitons le Palais des Doges.  Impossible toutefois d’obtenir la visite guidée « Itinéraires secrets » (si on a bien compris : pas assez d’aération compte tenu du Covid – devrait rouvrir en juillet).  Nous restons impressionnés par la grandeur du lieu et par l’organisation administrative (et judiciaire) très structurée de Venise.  Il faut dire que l’empire qu’elle devait gérer était gigantesque….

Le Pont des Soupirs et les prisons restent un haut-lieu de la visite.

Au coin droit du Palais des Doges, intéressante sculpture de « l’Ivresse de Noé » : un petit clin d’œil très vénitien sur cet épisode de la Bible ? (Pour ceux que l’histoire intéresse : http://www.1oeuvre-1histoire.com/ivresse-noe.html).)

Une excursion nous mène à Murano et Burano.  Les artistes de Murano sont vraiment très performants et on voudrait ramener foules d’objets et bijoux magnifiques.. BURANO est particulièrement attirante avec ses maisons colorées (on dit que c’était pour que les pêcheurs, de retour par temps de brouillard, retrouvent la leur…).

Nous faisons également un tour en « taxi-boat » dans les canaux moins fréquentés.  Tout est bien délabré….  A noter toutefois qu’une gondole se faufile mieux dans les petits canaux qui leur sont d’ailleurs réservés.

Enfin, dernière expérience à Venise :
Quelque peu lassés des « vierges à l’enfant » et autres sujets bibliques, nous nous orientons vers des visites plus « modernes ».  Rien de très marquant à la Collection Guggenheim.  Nous souhaitons voir ce que la Fondation PINAULT a d’intéressant à nous montrer.  Nous arrivons au PALAIS GRASSI qui se révèle entièrement fermé pour travaux (non annoncé tels quels sur leur site).  Le gardien nous renvoie à la PUNTA DOGANA où nous nous attendons à voir au moins une partie des collections d’art contemporain de Pinault.  Que nenni ! Seulement une exposition (heureusement !) temporaire consacrée entièrement à Bruce Nauman.  Il ne s’agit pas d’œuvres d’art au sens commun du terme mais bien d’élucubrations en « vidéos-images-sons » d’un soi-disant artiste qui nous ont franchement « indisposés », estimant « qu’on se foutait bien de notre g…… ».  Impossible d’en dire plus ici mais pour ceux que cela intéresse : https://www.palazzograssi.it/fr/expositions/en-cours/.

En tout cas, nous avons beaucoup d’admiration pour, par exemple Luc FERRY, qui ose dire haut et clair que l’art contemporain est « souvent » une affaire de pur snobisme.  C’est en tout cas un fameux business.

Quant à l’accueil des « Costas » à Venise, d’après ce qu’on nous a expliqué, 50 % de la population sont contre, 50 % sont pour.  En tout cas, nous en avons vu au moins un :

Quittant Venise, nous mettons le cap sur PULA en Croatie.

A bientôt,
Bien amicalement
Marianne & Paul